La face cachée de nos croyances
antony.germain • 12 octobre 2024

Se soumettre ou s’en libérer ?

Depuis notre naissance, voire avant, nous avons été constamment exposés à des phrases répétées par nos parents, enseignants, amis, collègues, médias et réseaux sociaux. Ce flot d'informations a influencé notre construction mentale, émotionnelle et physique. Certaines de ces phrases étaient bienveillantes, d'autres directives, malintentionnées, manipulatrices ou même fausses. Ce bombardement a implanté en nous toutes sortes de « programmes », dont les fameuses croyances.

Il est juste de dire que nos vies sont en partie gouvernées par nos croyances. Elles sont si profondément ancrées en nous qu'elles passent souvent inaperçues, intégrées à notre quotidien ou même à notre identité : « Je suis comme ça ».

Sans prise de conscience, il est difficile de les remettre en question, car le déni est souvent le premier obstacle.

Quand on se lance dans une quête de soi, on découvre petit à petit ces croyances qui façonnent notre réalité. Il est essentiel de comprendre qu'elles sont des programmes logés dans notre cerveau, et que ce dernier fonctionne sur un principe de dualité. Ainsi, nos croyances sont classées en catégories opposées : bien/pas bien, positif/négatif, facilitant/limitant.

Mais tout le monde n'est pas conscient de ces croyances.

Comment se manifestent-elles ?

La vie se charge souvent de nous les mettre sous les yeux, parfois subtilement, parfois de manière brutale. Elles peuvent se révéler lors d’un travail sur soi, seul ou accompagné, ou bien à travers des situations de la vie quotidienne qui nous interpellent. Une autre personne peut aussi nous en faire prendre conscience, directement ou indirectement.

Les croyances « positives », celles qui nous confortent, sont généralement acceptées sans résistance. Mais les croyances « négatives » provoquent des réactions variées. On peut les attribuer à notre caractère et les ignorer, les rejeter, ou reconnaître leur présence et essayer de les comprendre. Parfois, on cherche à prouver que ces croyances sont en fait des forces, plutôt que des faiblesses.

Une fois que nous avons pris conscience de nos croyances, la question devient : qu'en faire ? Comprendre nos croyances est une formidable opportunité de mieux se connaître. Mais il est également important de savoir d’où elles viennent. Sont-elles le fruit de nos propres expériences ou sont-elles héritées d’autres personnes (parents, professeurs, amis, etc.) ?

Notre mental tentera souvent de nous éloigner de cette investigation. Il joue sur la dualité pour nous rassurer, nous incitant à nous comparer aux autres. Cette comparaison devient un moyen de ne pas approfondir, car elle nous convainc que tout va bien et qu'il n'est pas nécessaire d'aller plus loin.

En réalité, notre égo n’est pas notre allié. Il préfère le statu quo, car cela lui assure tranquillité et sécurité. Mais devons-nous vraiment croire en toutes nos croyances ? Sont-elles à notre service ou à notre détriment ? Faut-il uniquement travailler sur les croyances négatives pour tendre vers le positif, comme le prône la pensée positive ?

Ces questions soulignent la complexité de la réflexion autour des croyances. Elles répondent à des besoins profonds comme la sécurité, la certitude, la rationalité et le contrôle. Et si les choses étaient plus simples ? Et si nous apprenions à regarder au-delà du cadre imposé par notre mental ?

Remettre en question ses croyances exige une ouverture d’esprit, une capacité à accepter l’inconnu. Il s'agit d’apprendre à observer les mécanismes du mental, à écouter son intuition, à ressentir et à se remettre en question. C’est un chemin vers une ouverture totale et une nouvelle manière d’être.

En fin de compte, dépasser ses croyances est un travail quotidien, une quête qui dure toute une vie. Cette recherche de soi ouvre la porte à une existence plus riche de sens, empreinte de bienveillance, de compassion, de compréhension, et surtout de joie.

Il y a en nous une force qui transcende nos croyances et les pièges du mental : la foi.

Attention, la foi ici n’a rien à voir avec la religion. C’est une certitude inébranlable qui ne peut pas être expliquée rationnellement.

Par exemple, lorsque nous croyons profondément à la réussite d’un projet, nous ressentons une conviction inexplicable, pourtant indiscutable.

La foi dépasse le mental. Et pour y accéder, il existe une étape intermédiaire que l’on pourrait appeler le « savoir ». Ce savoir n'est pas celui des leçons ou de l'expérience, mais une connaissance intérieure, comme lorsque nous savons que le soleil se lèvera demain. Ce savoir ne se questionne pas, il est tout simplement.

La différence entre savoir et foi est subtile, et elle se situe au niveau de notre Être. Le ressenti que la foi engendre en nous est unique, impossible à confondre avec une simple croyance ou un savoir acquis.

Les croyances, qu’elles soient positives ou négatives, sont toutes limitantes à leur manière, car elles sont façonnées par notre mental, qui ne peut se baser que sur le passé. C’est pourquoi elles nous enferment dans des cadres prédéfinis.

Travailler sur nos croyances est une aventure passionnante, mais qui demande du temps et de la persévérance. Avancez par petits pas, sans chercher à tout comprendre immédiatement. Il s'agit plutôt d'avoir l'envie d'évoluer, de progresser, et de trouver en soi la foi nécessaire pour continuer ce chemin.

Je vous souhaite une belle découverte de vos croyances, et surtout, soyez bienveillants avec vous-même.

C’est la clé pour apprendre à vous connaître véritablement.

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